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It’s raining dogs and cats

15/09/2021 | Au quotidien, Home et cultures, Travail et loisirs

Chocking : je n’aime pas les chats, ni les chiens…

Je n’aime pas les chiens, ni les chats

Attention, ce sujet va choquer certain-e-s d’entre vous : je n’aime pas les animaux de compagnie, ni chiens, ni chats, ni hamsters, ni quoique ce soit. Ou plutôt, je ne veux pas d’animal domicilié chez moi.

Alors, soyons clairs : je suis incapable de faire du mal à un animal, sauf aux moustiques (et aux mites alimentaires!). Je fonds comme beaucoup devant des chiots ou des chatons. Je trouve très drôles les videos d’animaux, que j’échange régulièrement avec mes deux filles sur insta. La dernière video montrait une portée de porcelets trottant dans un jardin…

Ah oui, et j’aime bien les animaux en peluche aussi. Le chat tigré en peluche de ma fille est le seul qui m’aille (je le lui dis sans failles) : pas de bruit, pas de fauteuil ou canapé qui subisse de griffures, pas de gamelle qui a débordé dans la cuisine, pas de traces suspectes sur un oreiller ou de flaque sur le parquet, pas de poils, pas de garderie à trouver pour pouvoir partie en congés, pas de vétérinaire : tout va bien!

Doux, silencieux, ne perd pas ses poils, jamais malade, coût négligeable… l’animal parfait

Pourquoi je n’aime ni les chiens, ni les chats

Voici mes raisons objectives (euh…) :

Un passé traumatique avec les animaux

J’ai été traumatisée par un yorkshire qui m’a mordue quand j’avais 8 ans. Et le chat de mes beaux-parents m’avait bouffé les doigts et planté les griffes dans le quadriceps quand je lui avais donné à manger, lors de mon premier repas du dimanche dans la belle famille : bienvenue!!

Assez à penser, sans m’occuper en plus d’un animal

Quand je travaillais en bureau, avec des horaires, un pot à crayon, un collègue avec des pellicules sur sa veste (merci Florence Foresti pour la citation…), je ne parle même pas de la charge mentale job + maison : je pense que la majorité d’entre nous la vit ou l’a vécue au quotidien.

Et même en n’étant pas au bureau, je ne m’ennuie pas! Alors pourquoi ajouter des rendez-vous de véto, des items à la liste de courses, de la logistique pour les congés (qui va garder Kiki pendant les trois semaines de congés d’été hein?), du ménage supplémentaire (car Kiki adore renverser sa gamelle d’eau, ou ouvrir le placard pour se servir directement dans son paquet de croquettes).

Un animal, ça fait du bruit

J’avais fait une tentative en gardant le lapin d’amis pendant des congés. Ledit lapin (qui était une lapine nommée César) a failli finir en civet  : en une semaine, il a transformé ma cuisine en champ de paille à s’agiter dans sa cage (ça doit être les vagues d’amour qu’il ressentait de ma part). Il m’a réveillée chaque matin à 5h par un cognement rythmique dans sa cage, cognement qui n’était même pas lié à une quelconque activité typique impliquant un lapin et une lapine. Non, même pas, juste à téter son biberon de flotte qui heurtait les barreaux métalliques de sa cage.

Bref, je suis ultrasensible au bruit : Kiki miaule ou aboie, circule (sur ses griffes, ouh mon parquet), court, et si Kiki est un chat, vit la nuit et fait donc son entraînement d’athlétisme et sa séance de jeux vers 3h du matin. Et non, je n’exagère pas, c’est du vécu : l’ancien chat de ma belle-soeur (RIP Sheeva) s’est servi de moi, qui dormais au milieu du salon, comme trampoline pour ses échauffements nocturnes, avant de jouer au djembé avec la porte d’entrée de l’appartement qui avait un petit battement!

Un animal, ça dégage des odeurs et ça fout le bazar

Je suis très sensible aux odeurs. Déjà en tant qu’humains, on dégage des odeurs. Je ne vois pas l’utilité de rajouter :

  • la pâtée de Kiki. Je connais nombre de chats becs fins, qui n’aiment pas les croquettes, et exigent la pâtée en boîte, oui, celle qui sent le rat crevé.
  • une litière ou des petits sacs en plastique pour les productions de Kiki. Car hors de question de laisser Kiki aller dans le jardin des voisins (si c’est un chat) ou de laisser les productions de Kiki sur le trottoir (si c’est un chien). Vous y pensez à la pollution de l’eau?? Et à la propreté des chaussures de vos concitoyens bien sûr.
  • une haleine vieillissante : vous avez déjà eu Rex, 13 ans, à vos genoux, qui quémande à l’apéro un petit bout de quelque chose, la langue tirée et la gueule ouverte? Ben, de toute façon, vous lui donnez votre petit four hein, parce que vous n’avez plus faim, et que vous voulez juste qu’il parte.
  • l’odeur de Kiki quand il rentre de sa balade sous la pluie. Non, no way.
  • les accidents à nettoyer : Kiki a ses chaleurs, Kiki malade, Kiki se purge, Kiki vieillit (vous imaginez les titres vendeurs en version Tchoupi?). Non merci, j’ai trois enfants, j’ai eu mon compte de couches, gastro, maladies…
  • les bêtises de Kiki : un gamin peut réparer lui-même ses bêtises ou ranger son bazar, mais qui qui rangerait le bazar de Kiki, hein? Ben c’est Bibi. J’ai déjà du mal à atteindre mon idéal de rangement et de propreté à la maison sans animal alors…

Un animal, ça veut des câlins

Malgré tous les bienfaits reconnus par la science, je ne cours pas après les calins de Kiki, qu’il soit chat ou chien. Et en plus, j’ai une espèce d’alerte hygiène permanente. C’est surement un problème qui mériterait que j’aille m’allonger chez un psy d’ailleurs… Mais vous permettez? J’ai d’autres chats à fouetter! Donc revenons à nos moutons : dès que j’ai caressé un animal, chat, chien, cheval (car oui, ça m’arrive), j’ai une envie irrépressible d’aller me laver les mains. Assez difficile à gérer au quotidien, en ayant un animal. Et je refuserais que Kiki aille dans ma chambre (déjà mes gamins n’y vont pas!), ou sur le plan de travail de la cuisine, ou… ben nulle part en fait.

Chez les amis ou dans la famille, je respecte le territoire des animaux, s’ils respectent le mien. Ce qui donne régulièrement, moi assise sur un canapé, les bras écartés, l’air affolé : « HELP, quelqu’un voudrait-il déloger le chat qui a planté ses griffes dans mes cuisses crispées, et qui se frotte sur mon pull, HELP!! ».

Un animal, ça ne sert à rien

Evidemment, terrain glissant : l’humanité non plus ne « sert à rien »…

Trève de philosophie : en dehors des cas de chiens d’aveugles, ou des chiens de ferme, quand tu ne veux pas des câlins de ton chien ou de ton chat, ça sert à quoi un animal, à part te donner des corvées supplémentaires? Pouvoir faire des videos mignonnes ou marrantes? Certes.

Avoir de la compagnie, ça d’accord, je conçois. Et donc, lorsque je serai bien vieille, au soir à la chandelle, assise au coin du feu, évidant et filant, je serai peut-être heureuse d’avoir une boule de poils (chat ou chien, comme vous voulez) lovée sur mes genoux rouillés de rhumatismes. Je ne doute pas que certain-e-s sauront me rappeler ce passage si jamais, au détour d’un syndrome du nid vide dans quelques années, mon homme et moi adoptons Kiki…

Un animal, ça meurt

Je suis hyperémotive : Kiki vivra nettement moins longtemps que nous. Malgré tout ce que je dis ci-dessus, si je me retrouvais forcée (mais n’essayez pas, aucune chance) d’adopter Kiki, et de le voir mourir avant moi, je n’imagine même pas…

De toute façon, chats ou chiens, ce n’est pas écologique!

A l’heure où les messages environnementaux pour réduire notre consommation personnelle de protéines animales se multiplient (j’en parle ici), faut-il rappeler qu’un chien ou un chat mange principalement de la viande?

Un animal digère, donc produit des déchets organiques, qu’il faut traiter d’une façon ou d’une autre. Les litières minérales pour chat doivent être incinérées. C’est aussi le devenir a priori des productions canines, si les maîtres sont consciencieux et enveloppent les dites productions dans un sachet plastique avant de les jeter dans une poubelle. Quand les productions restent sur les trottoirs, revoyez le cycle de l’eau et vous verrez que c’est pas idéal non plus…

Kiki, il faut lui acheter sa panière, ses gamelles, ses jouets, il faut le soigner. Je pense que les chats et chiens équipés et nourris en bio-écolo restent une portion congrue…

Enfin, du fait de leur surnombre, les chats sont en partie responsables de la diminution de la population d’oiseaux et de petits mammifères!

Dernier point qui me pose un problème de priorité, là aussi, terrain glissant : en Occident, hors animaux abandonnés ou maltraités, nos animaux familiers sont quasiment des membres de la famille, et souvent mieux nourris et traités qu’une partie des humains de cette planète…

Bref, pour la planète, la quantité de chats et de chiens, ayant un domicile ou non d’ailleurs, est une aberration écologique. Donc pour ça, et pour le reste, chez nous, Kiki restera encore longtemps une peluche…

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