Les achats en vrac réduisent les déchets et les emballages.
Le vrac actuel
La majorité d’entre nous a toujours pratiqué des achats vrac pour le frais : pour les fruits et légumes (sauf si vous êtes un(e) adepte des barquettes, aïe, aïe, aïe les déchets…), pour le poisson, la viande et le fromage quand on a la chance d’avoir des artisans ou des rayons à la coupe (sinon, re-barquettes, aïe, aïe, aïe les déchets). Le développement actuel du vrac concerne surtout l’épicerie et les produits d’hygiène ou ménagers.
Les achats en vrac explosent : +41% de croissance du marché en 2019 d’après des chiffres concordants sur Internet. 2020 puis 2021 confirment la croissance. Je ne vais pas expliquer le marché, ses atouts, le profil de clientèle, parce que je ne suis pas spécialiste, et que je préfère vous raconter mon expérience du vrac. Je vous mets donc le lien vers cet article assez complet datant déjà de fin 2019, du Monde :
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/22/l-achat-en-vrac-seduit-de-plus-en-plus-de-francais_6023800_3234.html#xtor=AL-32280270-%5Bmessenger%5D-%5Bios%5D
Vrac environnemental
L’intérêt environnemental principal du vrac est la réduction des déchets. Si j’en crois le site de la toute nouvelle boutique de vrac « du Bocal à l’Assiette », pas loin de chez nous, le vrac, par an et par personne, en moins à jeter, c’est : 50 kg d’emballages, 7 kg de denrées encore emballées, 29 kg de denrées alimentaires. Donc c’est énorme. Il semblerait que ce puisse aussi être une source d’économies.
Les joies du vrac
La mémoire
L’achat vrac régulier s’accompagne de ses petits sacs en toile, justement pour éviter les déchets. Evidemment, vous pouvez utiliser les sacs en papier proposés par les enseignes, ce que je fais quand j’oublie les miens en toile. Même s’il y a toujours celui qui se déchire ou dont la colle lâche sur le côté, au moment exact où vous achevez de le remplir de semoule… Donc rien ne vaut les sacs en tissus, ou si vous préférez, des bocaux, tarés (mais non, pas tarés au sens « fous », juste pré-pesés…), des boîtes à oeuf, des barils de lessive ou de shampooing réutilisables, des bouteilles d’huile et j’en passe. Juste qu’il ne faut pas les oublier quand vous partez faire les courses! Hop, travail de mémoire (les mauvaises langues diront « charge mentale »… Oh, ils abusent hein).
Les animaux de compagnie
Le vrac est beaucoup plus sujet que ses équivalents suremballés aux mites alimentaires. Quelle joie de voir virevolter quelques jolies mites grisâtres autour de vos placards d’épicerie! Et c’est si mignon les asticots dans un bocal de riz ou de farine. Pour le coup, les fois où ça nous est arrivé, ben le vrac n’était pas en cause. Il s’agissait de produits industriels emballés, même pas périmés ou quoi!! Accrochez-vous si ça vous arrive, et prévoyez bocaux et boîtes étanches pour tout protéger. Le Kaba vous propose la procédure à suivre en cas de souci : https://www.lekaba.fr/article/mites-alimentaires-comment-en-venir-a-bout
Le transvasement
Vous adoriez, petit, jouer avec le sable, les cailloux, les billes, les haricots blancs que vous donnait la maîtresse ou le maître? Eh bien, vous allez pouvoir jouer de nouveau. De retour des courses, il faut les protéger des petits animaux sus-cités. Et c’est parti pour du transvasement. Je ne suis pas reconnue pour mon adresse : à chaque retour de courses, je sors donc le balai. J’arrive toujours à en mettre un peu à côté : le bord du sac a glissé hors du bocal ou ma main a ripé (elle ripe souvent, comme avec la planche à découper). Une mention spéciale pour le quinoa ou la semoule. Un vrai bonheur quand ça « ripe »…
Estimation volumique
Compétence que vous travaillez activement, car quand vous ramenez 1,2 kg de semoule (oui, ce coup-là, le sac n’avait pas lâché), alors que votre bocal ne peut en contenir que 0,8 kg… ben y’a un sac de semoule qui traîne dans le placard, à disposition pour les éventuelles sympathiques mites, ou bien il faut faire un autre bocal de semoule… Idem pour les pâtes : pas de repas pour 5 si vous n’avez ramené que 400g de pâtes…
Découvertes culinaires
Ah, le riz craquant ou archi-cuit… Vous n’aviez pas noté le temps de cuisson indiqué sur le distributeur au magasin, et ce n’est pas indiqué sur chaque grain de riz… Ou les cookies aux flocons de quinoa (encore lui!). Car rien ne ressemble plus à des flocons (d’avoine, de millet) que d’autres flocons. Et une fois les flocons mis dans les bocaux, ben va faire la différence si t’as pas tout étiqueté!!
Rangement
On peut dire ce qu’on veut, mais la majorité des jolis contenants de vrac sont des bocaux circulaires (merci Pinterest, Insta…) qui prennent plus de place (et de poids!) que leurs équivalents industriels pré-emballés parallépipédiques en carton… Et soit vous mettez ces bocaux dans des placards, donc il faut faire de la place et ranger. Soit vous les laissez en évidence, car les bocaux remplis ont leur charme, et il faut encore ranger.
Syndrome des placards vides
Vos placards ne sont jamais vides! Eventuellement, ils seront remplis de bocaux, qui eux, sont vides…
Plaisanterie mise à part, le vrac est donc une nouvelle habitude à prendre, qui demande un effort, de l’organisation, et qui, pour notre part, ne s’est pas faite du jour au lendemain, le temps de s’équiper un minimum, de bocaux ou de récipients d’abord, et de sacs en toile. Et malgré les mésaventures potentielles du vrac, je continue assidument, car quand maintenant on vous dit « Mais… tout est en vrac!!! », ben c’est positif!
Et vous, vrac ou pas?
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