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Questions existentielles, suite au film…

Suite au visionnage de Cowspiracy, et au rappel de l’impact environnemental de l’élevage, difficile pour moi de ne pas faire un état des lieux de notre consommation de protéines animales, et d’identifier nos points de progression… Sauf que, avant de vous proposer ce bilan et nos habitudes, j’ai turbiné sur : « Ok, ce qu’il y a dans Cowspiracy, nous le savions déjà peu ou prou. Pourquoi ne sommes-nous pas plus engagés dans la démarche alors? »

La nécessité de rappels, de répétition, de martelage des faits

L’impact environnemental de l’élevage n’était pas une découverte pour moi, ni pour mon homme, ni je pense pour les enfants. Cependant, comme j’ai toujours une tendance (est-ce votre cas?) à ce que le temps atténue, efface, dilue la détermination forte qui suit la prise de connaissance de ce type d’infos, ce rappel sous forme de film était le bienvenu. Exactement comme après une formation professionnelle, où on est au taquet pendant la formation « trop génial », « ah ouais, je vais mettre ça en place », puis le retour au quotidien arrive… et une semaine après, qu’avons-nous réellement retenu de la formation, et surtout intégré et mis en place…? Hein?? Nada!! Et il faut plusieurs formations ou rappels pour qu’on instaure réellement telle ou telle habitude, telle ou telle façon de faire. Et c’est humain! Ça vous parle?

Moi toute seule loin devant, ou toute la famille ensemble au même point?

Personne chez nous n’est prêt, là maintenant tout de suite, à devenir vegan pur et dur, et la question n’est même pas sur la table. Alors végétarien peut-être? Nous aimons manger une bonne viande de temps en temps ; la charcuterie italienne à l’apéro, surtout en été avec un Spritz, est notre péché mignon ; et nos origines bretonnes pur beurre nous font aimer le cochon sous toutes ses formes… Et mon homme est ok pour diminuer sa consommation de viande, mais pas pour devenir végétarien, pas là maintenant tout de suite en tout cas.

Si j’étais seule à table, je pourrais devenir quasi végétarienne, en ne réservant la viande qu’aux repas chez d’autres personnes qui ne savent pas (ou ne voudraient pas savoir) que j’évite la viande et le poisson, et aux restaurants gastronomiques (ah oui, un autre péché mignon celui-là…). Sauf que je ne suis pas seule à table, nous sommes cinq. Et là, vous me dites : « Eh bien vas-y donc, motive-toi, deviens végétarienne et les autres se débrouillent… ».

le même menu pour tous

Alors, ça n’a jamais été dans notre philosophie, tant à deux, qu’à trois, puis quatre, puis cinq, de faire des repas différents selon les personnes. Celui ou celle qui a faim mange ce qui est sur la table, pas de menu spécial. Et je serais bien incapable d’être végétarienne si des gens à la même table que moi mangent un bon plat de viande… ou de la charcuterie… ou des sushis… Volonté de mollusque!!

Non, en fait surtout, mon objectif est de mobiliser toute la famille sur le sujet (ouah la belle excuse pour continuer à manger de la viande!). Donc d’avoir cinq personnes qui diminuent leur consommation, plutôt qu’une ou deux personnes vraiment veggie et trois qui lâchent les chiens… Exactement comme sur ces questions de vie plus verte, où un message apparaît régulièrement : « On n’a pas besoin de quelques écologistes convaincus qui « font tout bien », mais que tout le monde agisse, sur ce qu’il peut, au point où il en est… »
« seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin »

À quel point est-on coupable lorsque l’on sait, et que l’on n’agit pas?

Ça me tarabuste, et ouvre de multiples perspectives, effrayantes, moralement, légalement. Lorsque l’on sait quelque chose, de grave, d’impliquant, de dangereux (par exemple, la consommation de protéines animales entraîne de multiples conséquences désastreuses), dans quelle mesure sommes-nous coupables de ne rien faire? Dans certaines situations, ça s’appelle « non assistance à personne en danger » et ça peut peser lourd devant un tribunal. Et là, je me rassure, évidemment que la planète n’est pas une personne (naaan, juste 7 ou 8 milliards de personnes…), et qu’il n’est pas question de mort (ah bon, z’êtes surs, z’êtes vraiment surs???). Euh, je ne suis pas sure d’être rassurée en fait. Je suis coupable, nous sommes nombreux à être coupables… RRRhhhhaaa, laissez-moi dormir et vivre en paix sans penser à tout ça!!!!

Suite de notre démarche au prochain épisode… 🙂

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