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Ni franc ni breton…

27/03/2022 | Miscellanées, Projets, Vacances

Il y a huit jours, nous devions recevoir un couple d’amis étrangers, les emmener au Mont Saint-Michel, puis à Saint-Malo. Et nous voulions leur offrir une nuit à l’hôtel du Grand Bé. Et puis le dernier virus à la mode s’en est mêlé, et ils ont annulé leur venue. Tarif de l’hôtel non remboursable. Bon ben, mon homme et moi avons sauté sur l’occasion, et nous nous sommes retrouvés à Saint-Malo, une nuit dans un super hôtel intra-muros. Quelques images, quelques découvertes, vertes et moins vertes.

L’hôtel

L’établissement est un ancien hôtel des impôts si j’ai bien compris, à deux pas de la grande plage de Bon Secours. Reconverti en hôtel de luxe.

Les chambres

Les chambres y sont sobres et chic. Gris-bleu et une pointe d’orange métallisé. Lumineuses, si le ciel extérieur l’est aussi bien sur… ce qui était le cas. La literie est méga-super confortable, les oreillers moelleux, rhhaaa, du bonheur. Le sol est carrelé ou parqueté, ce qui change des moquettes très fréquentes de ce type d’hôtel… Ça sent la plage toute proche et son sable insidieux!

Quelques détails m’ont chiffonnée (oh la vache, la bourgeoise!!) :

  • Il n’y avait pas de patère ou de porte-serviette près du lavabo. Vu la façon dont la chambre était organisée, il n’était pas facile d’utiliser le radiateur sèche-serviette de la douche. Mon homme et moi nous sommes demandés où poser la serviette pour s’essuyer les mains. Elle a fini en boule à côté du lavabo. Un simple petit crochet au mur eut suffi…
  • Et la faute de goût à nos yeux (vous pouvez aussi partir du principe que nous n’avons aucun second degré sur ce type de déco, c’est une autre interprétation!) : la série de faux livres dans la tête de lit. Au début, nous nous sommes dit : « super bonne idée les livres en libre service dans la chambre ». Puis « bizarre pour l’hygiène et les problèmes de vol quand même ». Enfin « ah ben non, c’est juste une plaque en carton qui reproduit des tranches de livre!!! ».

Le bar, le hall, le restaurant

Les espaces communs, au rez-de-chaussée et au sous-sol valent le coup d’oeil. Allez y prendre un verre au bar, ou juste faire un tour dans le magnifique hall. Il y avait une expo d’art autour des super-héros, et je pense que les expos tournent régulièrement. Le patio d’accueil a été pourvu d’une monumentale suspension blanche, qui dissimule aux regards les clients qui circulent sur les coursives (enfin, en tout cas, j’ai interprété ça comme ça). Le mobilier a attiré notre attention, et en particulier les « love sofa » de Marcel Wanders (distribués par Mooi). Mon homme et moi les trouvions vraiment magnifiques et super confort. Vu leur prix sur internet, on s’est dit qu’on reviendrait prendre un verre à l’hôtel pour en profiter.

Un cidre bio au bar (et si, le flacon importe!) assise dans un love sofa… Un bon petit moment moi je dis!

Le restaurant, où nous avons pris un buffet de petit déjeuner agrémenté de produits bretons, a moins convenu à mes goûts. Au bout d’un an d’ouverture, les chaises à accotoirs, très confortables par ailleurs, ont leurs passepoils complètement usés et épluchés. Ça fait un peu désordre dans le décor très chiadé par ailleurs. Mais bon, moi j’ai remarqué ce détail, mon homme pas du tout. Les couleurs sont sourdes, le décor en mode « décalé », avec les fameux portraits d’animaux en mode royal, tellement à la mode (et que je n’aime tellement pas).

L’espace bien-être

Dans le sous-sol a été aménagé l’espace bien-être. S’y trouvent un sauna en accès gratuit sur réservation pour les clients, un spa d’une marque de produits de la mer, et une salle de repos… Ah la salle de repos, son ambiance feutrée, ses voutes et murs en pierre, ses fauteuils accueillants, ses petites tables en rotin. Et pour le coup, le mobilier du sous-sol, desserte, fauteuils, repose-pieds et tables basses, est en majorité AMPM! Plutôt accessible pour le coup, par rapport aux Love sofa.

La terrasse et la place

La terrasse de l’hôtel surplombe la place de l’ancienne poste. Il paraît qu’il y a des mosaïques d’Odorico au rez-de-chaussée désaffecté de l’ancienne poste… L’escalier de la terrasse de l’hôtel est décoré d’une grande sculpture que je trouve étonnante : un homme nu en extension, les bras ouverts. Après recherche, cette sculpture est de Philippe Timmermans, et représente un homme qui est en train de plonger. Elle fait le lien avec la plage de Bon Secours. La sensation de déséquilibre du plongeon est parfaite. Ok, why not?

Je remarque que l’art moderne de façon générale me laisse toujours perplexe et/ou songeuse. Mes premiers contacts un peu intenses avec l’art moderne, en 2016 (oui, je suis une tardive de l’art…) ont provoqué en moi une véritable indignation. Quoi? On paye 20 euros ou 20 dollars l’entrée d’un musée pour aller voir des œuvres qui ne sont même pas belles et qui n’ont ni queue, ni tête??? Alors pour le coup, la sculpture du plongeur a l’une et l’autre, mais bon, bref.

Puis j’ai accepté, pour moi (je ne dis pas que c’est vrai pour tout le monde), que l’art moderne a un objectif différent de l’art classique. L’art classique, et jusqu’aux peintures abstraites en fait, m’inspire admiration, béatitude, souvenirs personnels, silence, appréciation. L’art moderne, en particulier sous formes d’installations géantes, me fait parler, commenter, m’indigner, me dire « j’aurais pu faire la même merde!!? », admirer l’audace de l’artiste, son imagination à transformer en « art » un truc moche, banal, insolite : un tas de cintres, des tas de sable, des tableaux juste blancs, des objets du quotidien…

Ni franc, ni breton… la gastronomie à Saint-Malo

Le restaurant « la Méson Chalut »

Tant qu’à bénéficier de l’hôtel de luxe, nous ne voulions pas nous sustenter d’un sandwich. Nous avons plongé avec délice dans le péché de manger dans un très bon restaurant. J’ai laissé mon homme faire sa sélection. Nous avons mangé, que dis-je, dégusté notre repas de vendredi soir, à la « Méson Chalut », une magnifique adresse. Si vous souhaitez vous offrir ce type de restau, faites-le avant la prochaine édition Michelin. Mon homme et moi pensons fortement, par comparaison à d’autres établissements que nous avons eu la chance de découvrir, qu’ils sont dans la course à l’étoile… Et qui dit étoile dit tarifs qui augmentent.

Le décor était super agréable et travaillé, même si assez tendance, donc très datable « début année 2020 » d’ici quelques temps. Un magnifique panoramique d’Isidore Leroy, « Forêt de Bretagne », marqué par de fausses arcades qui simulaient une vue depuis une terrasse. Un sol en terre cuite qui semblait d’époque (ou bien imitée sinon). Un magnifique comptoir d’accueil ancien, avec sa vitrine dont le fond en miroir joue les doublons de la vaisselle qui y est rangée. Des teintes douces, vert amande, bleu gris. Pas de noir. Et ça, ça change, tout est noir actuellement dès que c’est un peu tendance! Les luminaires ont aussi attiré mon oeil : la suspension de Paola Navone pour Gervasoni, une grande feuille de tôle dorée martelée et pliée. Les appliques DCW, très originales, en forme de turbine, diffusant une lumière en rayons.

La table était adorable. Des fruits lourds en terre cuite (je crois), pomme, poire, un petit vase en forme de bulbe, garni de quelques anémones. Une vaisselle soigneusement sélectionnée, avec une mention spéciale pour l’assiette en volume du tartare de Saint-Jacques (arghhh, je ne l’ai pas en photo!).

Et surtout, nous nous sommes régalés. Les yeux, le goût. Et la sympathie, car le service était adorable, tant la patronne que sa serveuse.

Le label Green Food

Et par la même occasion, j’ai découvert un nouveau label : « Green Food ». Dès le lendemain, j’ai fait mes petites recherches, et constaté que ce label reste peu connu et peu répandu. Mais qu’il dénote une volonté des restaurateurs de s’engager d’une façon ou d’une autre à faire « mieux » pour la planète. Chaque restaurant qui prétend au label doit remplir six critères sur la liste de dix proposés.

Ces critères incluent forcément celui d’utiliser au moins 30% de produits bio et/ou locaux, pour le premier niveau, et 65% pour le deuxième niveau. Dans les autres critères, j’étais surprise de voir que « instaurer un tri sélectif » faisait partie du lot. Cela signifie-t-il que c’est extrêmement loin d’être le cas dans les restaurants? Utiliser des produits de nettoyage sains aussi. D’autres critères me semblent plus exigeants comme « proposer un menu végétarien ». Je vous laisse découvrir le site du label, et les adresses proches de chez vous. Prochaine étape pour nous, le Zest à Cesson-Sévigné…

https://www.greenfood-label.com/

Mes adresse immanquables intra-muros

Quand je me rends à Saint-Malo (même si c’est pas souvent), voici les boutiques où je ne manque pas de me rendre.

Rollinger, épices

La boutique est splendide, apothicaire des temps modernes, ambiance un peu sombre, bois jusqu’au plafond. Et surtout, c’est difficile de sortir sans acheter un flacon de poivre, d’épices, de tisane. Quelque chose de nouveau. Quelque chose qui fera voyager les papilles, sortir de l’ordinaire.

Je recommande vivement le zaatar, que j’ai découvert grâce au cuisinier Ottolenghi. Ou un de ses ingrédients de base, le sumac. Et si vous ne connaissez pas Ottolenghi, alors, faites quelques recherches sur internet, beaucoup de ses recettes sont disponibles. Il sublime les produits simples du quotidien par des préparations basiques, réhaussées d’épices, ou de pointes de citron, de graines. Ses plats sont prévus pour la convivialité, ce sont des grandes assiettes de légumes, des salades, des plats à partager. Il n’est pas spécifiquement veggie, mais la majorité de ses recettes s’y adaptent très bien. Bref, vous l’aurez compris, le combo Rollinger – Ottolenghi, je kiffe.

La Maison Générale

Alors là, silence, laissez-moi le temps d’en prendre plein les mirettes. Boutique de déco et d’aménagement intérieur, répartie sur deux adresses. Pensez à vérifier que vous avez vu les deux adresses. L’une davantage dédiée aux objets déco, l’autre à l’aménagement d’intérieur. Des produits sélectionnés, chers certes (mais j’ai dit que je rentrais pour en prendre plein les mirettes!), mais tellement… bref. J’adore l’ambiance, j’adore leurs produits, les couleurs, les choix. Ils ont un créneau de spécialistes de vieux meubles en orme, originaires d’Asie. Les prix me laissent songeuse, même si les pièces sont splendides. Un jour, je m’offrirai deux coussins velours de chez eux, avec leurs motifs rétro.

Voilà. C’était 24h super chouettes. Le weekend qui vient de s’écouler fut différent, un peu plus « virussé » et statique!! Bonne semaine à tous!

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