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L’ordinaire et l’extra-ordinaire, quotidien et projets

22/10/2021 | Au quotidien, Défis, Progression, Projets, Questions, émotions

Dans la suite de ce que je vous ai partagé sur nos prétentions d’éternité et d’infini, voici mes réflexions sur l’ordinaire et l’extraordinaire…

Dans le cadre du jeu

Des nouveaux gestes verts pour gagner des points

Le jeu Ma Petite Planète est fini… Brillamment pour notre équipe! J’ai adopté pendant trois semaines des gestes que je ne faisais pas avant :

  • mettre des multi-prises avec interrupteur là où nous avons des engins électroménagers ou des appareils électroniques, pour couper les consommations de leurs veilles ou des transformateurs.
  • manger veggie pendant trois semaines, sans souffrance, et végane pendant une semaine, avec difficulté.
  • ramasser, avec l’aide très efficace de mon homme, des mégots et des déchets sur la voie publique dans ma commune, et éviter que ces déchets n’aillent rejoindre le milieu naturel et au final, l’océan… Les déchets étaient pour 80% des emballages à usage unique de biscuits et barres chocolatées, aux abords de l’école et des terrains de sport…
  • interpeler ma banque sur sa politique environnementale : j’ai eu un rendez-vous avec mon conseiller à ce sujet.
  • peser nos poubelles noires et jaunes, pour prendre conscience de notre production de déchets à 5.
  • récupérer l’eau froide du début de la douche dans des grands seaux. C’est cette eau froide qu’on laisse partir et qu’on gaspille, parce qu’on veut prendre une douche chaude… Pendant le défi, j’ai utilisé cette eau pour les toilettes (l’aberration de l’eau potable pour les toilettes…). Je continuerai sans doute à utiliser cette eau pour les plantes, pour le ménage des sols, etc.

Le jeu : un moment extraordinaire, en temps limité et avec enjeu

Pourquoi ai-je fait ces gestes qui m’auraient paru insensés il y a peu? Parce que ces trois semaines ont été extraordinaires au sens premier du terme : en dehors de l’ordinaire. Parce qu’il y avait une limite de temps et qu’il y avait un enjeu…

Or nous avons tous un temps limité : celui de notre condition humaine, mortelle. Et nous sommes actuellement tous face au même enjeu, l’état de la planète, qui est menacé comme il ne l’a jamais été. Je souhaite donc garder à plus long terme l’état d’esprit que j’avais pendant ce jeu. Et je me dis que ça pourrait être efficace que chacun à son rythme puisse aller vers cet état d’esprit.

Pour ce qui est du temps limité, je pense que nous savons tous ce que c’est! Prenons un exemple positif, celui des congés…

Les vacances… : l’urgence d’en profiter en temps limité

En vacances, pour quelques jours ou quelques semaines au mieux, nous savons globalement exploiter cette urgence de temps limité. Nous mettons souvent un point d’honneur à en profiter, et à faire des activités qui nous sortent de notre ordinaire. Nous programmons notre temps et l’exploitons bien souvent en ayant en tête et en corps le fait que les vacances ne seront pas infinies. Du coup, même les moments de repos ou de « glande » peuvent être programmés, et donc pleins de sens : aujourd’hui, lecture – baignade – sieste…

L’idée pourrait être de s’inspirer de notre mode de fonctionnement en vacances pour aborder celui du changement vers des habitudes plus vertueuses…

Le dosage ordinaire – extraordinaire

Notre vie est faite d’un mélange. D’un côté, le quotidien et les habitudes tissent la toile de nos souvenirs et l’imparfait de nos récits : « quand j’étais petit, quand j’habitais là, quand j’étais en études ». De l’autre, les souvenirs des moments extraordinaires, de voyage, de sortie incroyables, de séjours plus longs, occupent autant de place et d’intensité à eux seuls qu’un ensemble de plusieurs années « ordinaires » et se conjuguent au passé composé : « j’ai vécu à Montréal », « j’ai fait le tour du Mont Blanc », « j’ai essayé l’accro-branche »…

La nécessité des habitudes

Evidemment qu’il est difficile de rester dans l’extraordinaire dans notre vie quotidienne. La longueur du temps n’est pas la même et les obligations non plus. Nous percevons difficilement l’ultimatum, contrairement à la fin des vacances.

Et par ailleurs, nous avons besoin d’habitudes pour automatiser des tâches et pour calmer notre cerveau. Nous ne pouvons pas rester tout le temps en mode « ébullition et nouveauté ». Les habitudes sont aussi indispensables pour entretenir nos liens et nos ancrages : le jeudi midi avec une amie, le coucou à la fenêtre de la cuisine le matin…

Imparfait et passé composé

Certaines personnes tissent de quotidien même leurs moments extraordinaires. Ces moments, de vacances par exemple, elles les quadrillent d’habitudes, les leurs ou celles créées sur place : les mêmes balades, les mêmes endroits, les mêmes personnes, les mêmes menus, les mêmes gestes, les mêmes horaires. L’inattendu ou l’extraordinaire sont rares. Les jours sont indifférenciés. Et les souvenirs de vacances sont alors à l’imparfait. Ils recouvrent des périodes entières : quand on allait en vacances à la mer, quand les enfants étaient petits, quand on mangeait sur la terrasse, quand on se promenait à tel endroit…

Tandis que d’autres personnes mettent de l’extraordinaire et du passé composé dans chaque journée. Elles innovent en cuisine (j’ai testé des lasagnes aux champignons), dans leurs habitudes de trajet (tiens, j’ai découvert un joli point de vue en passant par là), dans leur habillement (le pantalon vert avec ce haut là?)…

Il n’y a pas un mode meilleur que l’autre. L’idée est de vous connaître. Et de savoir si vous fonctionnez plutôt à l’ordinaire et à l’habitude ou plutôt à l’extraordinaire et au projet… Et l’on peut être multiple, et bosser en mode projet tout en étant très attaché aux habitudes de la maison, ou l’inverse.

Point commun entre les vacances et le changement vers une vie plus verte?

Quel est le lien avec une vie plus verte dans tout cela, et pourquoi parler de notre rapport au temps? Mon point ici est de tenter de vous faire ressentir à quel point les temps que nous vivons sont extraordinaires. Malheureusement, ce ne sont pas des vacances super positives, auxquelles on avait hâte! Parce que notre environnement est en danger, et donc nous aussi, et qu’il y a urgence.

Pour agir en ces temps extraordinaires, nous pouvons transposer à notre quotidien notre capacité, par exemple en vacances, à vivre en temps limité… Et ce, que l’on soit de la team « extraordinaire de chaque instant » ou bien « tissage d’habitudes même en vacances ».

Chacun de nous peut prendre conscience de ce temps limité et de l’enjeu (rien moins que notre survie). Alors nous nous bâtissons un programme de découvertes ou de nouvelles habitudes en mode « temps limité », d’actions à mettre en place et à réaliser. Exactement comme je l’ai fait pendant les trois semaines du jeu Ma Petite Planète.

Si vous êtes de la Team « habitudes tout le temps », vous mettrez en place de nouvelles habitudes, à votre rythme. Si vous êtes de la Team « projet », vous ferez de votre changement un projet et une aventure (au hasard, un blog?).

Et vous, de quelle team êtes-vous, et quel est votre prochain geste-projet ou geste-habitude? Pour vous faciliter le changement, seriez-vous prêt à jouer à Ma Petite Planète?

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