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Arrêter de penser, passer à l’action

20/01/2022 | Au quotidien, Bricolo-bricolage, Progression, Projets, Questions, émotions

De l’importance de passer à l’action. Pas seulement penser à, imaginer de, espérer que, trouver que ça serait intelligent ou rigolo de…

Je n’ai pas beaucoup publié depuis la rentrée de janvier. Bouh la vilaine. C’est la conséquence d’une des (bonnes) résolutions que j’ai prises. Oui, je sais, alors que j’avais dit « pas de bonnes résolutions en janvier »… Et en fait, arrivée au 20 janvier, je réalise que, plus ou moins inconsciemment, j’en ai pris. Alors autant les formaliser, comme ça, ça m’engagera aussi. J’ai décidé de faire, d’agir, de passer à l’action. Manuellement, concrètement.

Vivre et faire dans sa tête…

J’ai une spécialité (que je partage avec des gens autour de moi quand même hein, je ne suis pas seule) : faire beaucoup de choses dans ma tête. J’ai beaucoup d’idées, je conçois, je projette, j’imagine, je rêve, je déroule des projets jusqu’à leur terme, je fais des travaux d’ampleur, je répare des objets, hop, tout ça en quelques secondes neuronales…

Les achats qui dorment

Selon le type de projets, je vais même jusqu’à acheter le matériel pour le faire. J’ai ainsi en stock du matériel de broderie, des installations murales pour plantes grimpantes, des spots extérieurs à détecteur de présence, de la peinture, du tissu à en plus savoir qu’en faire. Je stocke aussi des meubles pour un upcycling, des cahiers qui attendent leur écriture, des cadres à rénover, des chutes de papier peints. J’ai des livres de DIY, de déco, de développement personnel, que je n’ai même pas lus pour certains. A chaque achat « raté », je me dis que, la prochaine fois, je me souviendrai de cette tendance que j’ai d’acheter, puis de laisser dormir… Et la fois suivante, je recommence.

Entre le moment où j’ai une idée, et l’étape du magasin, ça peut aller assez vite. Par contre, entre le magasin et le projet fini… ouh beh parfois, c’est une éternité qui peut se produire. Ou au moins quelques longues semaines, mois, parfois années… Un ami, qui passe régulièrement, voit depuis… un certain temps un groom de porte, pour les toilettes du bas. Je l’ai laissé là, pour y penser. La dernière fois que cet ami est passé, il a explosé : « Mais, mettez-le en place ce groom, c’est pas possible, ça fait combien de temps que je le vois là??? ». Ben beaucoup trop, je sais. Entre temps, les membres de ma famille ont enfin appris (c’est juste l’achat du groom ou bien?) à fermer la porte des toilettes après eux. Et le groom a un peu perdu de sa nécessité. Alors il reste posé près des toilettes…

L’autre extrême : petit tambour…

J’admire les personnes déterminées, celles qui ne se posent pas de questions. Celles qui le samedi matin à 8h, sont devant le magasin de bricolage pour acheter le matériel pour repeindre ce weekend la chambre du petit. Ils ont la liste complète du matériel. A 10h, la chambre est vidée, bâchée, prête. A 20h, la deuxième couche peut être faite. C’est pratique, ça sèchera pendant la nuit. Le dimanche soir, la chambre est réinstallée, le petit dort quand même dans la chambre à côté, ça sent encore la peinture. Et le lundi sur le chemin du boulot, détour par la déchetterie pour benner les pots vides et les bâches salies. Moi, je dis « chapeau »…

Et je ne dis pas que « faire » est la solution absolue et vraie pour tout le monde. Il existe des personnes pour qui « faire » est un refuge, une façon d’éviter de penser, de se retrouver face à elles-mêmes, dans le vide d’action. Vous en connaissez forcément de ces personnes : les « petits tambours », comme le lapin Duracell. Quand elles s’arrêtent de faire, c’est la panique…

Bon, je ne suis pas cette personne-là! Moi, c’est l’inverse du lapin Duracell. Aucune difficulté à me réfugier dans ma tête, dans mon mental, dans mon imagination. Et c’est le « faire » qui laisse à désirer. Donc… ACTION! D’où le fait que j’ai moins écrit ces derniers temps.

Le rapport au temps : accepter le temps du « faire »

Ah oui, et j’ai aussi oublié de préciser : je ne suis pas très efficace quand je me mets en mode manuel. Comme ce n’est pas mon domaine de rapidité ou d’excellence, j’ai souvent une phase d’apprentissage. Et même quand je sais faire, je prends mon temps, je peaufine, je zieute les détails. Donc dans ce type de projet manuel, l’efficacité et l’optimisation du temps ne sont pas mes objectifs. Je vous l’avais raconté pour la couture.

Je fais aussi partie de ces personnes qui sont obligées de retourner plusieurs fois au magasin. J’ai beau faire des listes, anticiper, prévoir… Au moment où je m’y mets, il me manque la bonne taille de vis, le pinceau adéquat pour aller dans les angles, le tasseau idoine, le fil de la couleur exacte, les aiguilles pour la machine car elle vient de casser et je n’en ai plus de secours…

A part la grosse flemme aussi parfois (faut bien le dire!), c’est ce rapport au temps qui me freine pour m’y mettre. Ca va tellement vite dans les mots et dans la tête, et c’est tellement long de faire! Le bureau qui est dans la cave depuis juillet dernier, quand je l’ai vu dans son état initial, en quinze secondes, je l’avais décapé, poncé, repeint, mis en place dans ma pièce là-haut, zag! Si vous l’avez déjà fait, vous le voyez, ce décalage : dites « poncer un bureau » (deux secondes) puis faites-le! Plusieurs heures acharnées de boulot, et un début de tendinite à la clé. Et c’est vrai pour tout : « éplucher un butternut », trois secondes et demi pour le dire, car il y a davantage de syllabes. Ben faut quand même un bon dix minutes pour l’éplucher le bestiau!!

Apprendre, lire, imaginer, concevoir, c’est souvent nécessaire, c’est bien. Et il faut aussi incarner, expérimenter concrètement, faire!

Résolution, agir, et le corollaire, moins d’écrans

Donc, j’ai décidé d’agir. De faire les choses. Et en ce mois de janvier, j’ai décidé de finir le bureau. Je l’ai décapé, poncé, nettoyé. La deuxième couche de peinture est fraîche de ce matin. Ensuite, j’aurai le plateau à vernir, les nouvelles poignées (moins kitsch que les précédentes) à installer. Et ce sera mon bureau à moi toute seule. Un grand bureau avec de la place. Mon secrétaire actuel est un peu encombré, ça déborde, mon ordi occupe toute la place disponible. Bilan : quand je m’installe à mon bureau, c’est forcément sur l’écran. Alors que j’ai pleins de cahiers (les fameux qui attendent leur écriture), un agenda, etc. Dans lesquels j’aime écrire.

Donc, je compte sur le rangement nécessaire pour installer le nouveau bureau, pour accomplir aussi ma deuxième résolution : passer moins de temps à bouiner sur les écrans, car j’aurai de la place pour pousser mon ordi, et faire autre chose.

Le lien avec l’écologie?

Et là, vous vous dites, « Pourquoi elle nous raconte ça la grande perche là, c’est quoi le rapport avec son blog d’écologie de la vie quotidienne? Elle va nous faire le coup de l’âge du capitaine ou quoi? ». Alors, je vois deux liens.

Donner une utilité aux objets achetés et stockés

Les stocks que j’ai accumulés (la faute à beaucoup de place aussi) concernent la couture, la papeterie, le petit bricolage, les meubles. Et tout ce qui n’est pas utilisé a donc, pour l’instant, été produit inutilement. Avec à la clé, la question des ressources, de l’énergie utilisée pour fabriquer ces produits. Le fait d’aboutir les projets pour lesquels je les ai achetés permet de leur donner vie et utilité, et d’éviter une forme de gaspillage.

En aboutissant ces projets, j’espère faire du tri également. Tout ce qui s’avère vraiment inutile au final trouvera une nouvelle utilité en ressourcerie ou chez Emmaüs… Pensez-y si vous avez des objets qui dorment depuis plusieurs années chez vous : ce sont des ressources immobilisées, qui pourraient être utiles ailleurs!

Le « fait maison », l’upcycling, la réparation

Dans toute démarche écologique personnelle, on arrive très vite sur du « fait maison »: réutilisation exacte ou détournée d’objets ou de tissus, réparation de meubles, d’électroménager, de vêtements, cuisine à partir de produits frais, voire de légumes du jardin, cultivés par vos soins. Bref, sur du « faire », sur des activités manuelles.

Alors, pour la cuisine, à la maison, on le fait depuis longtemps, et c’est une habitude. Pour le reste, je l’ai fait de loin en loin (en particulier restaurer des meubles), mais sans avoir une activité manuelle régulière. Or c’est en faisant régulièrement, en apprenant, en s’entraînant, qu’on apprend, qu’on progresse, qu’on gagne en efficacité et en dextérité. Et que les nouveau projets font moins peur, prennent moins de temps à se mettre en place et à aboutir. Et que certaines démarches écologiques deviennent plus simples.

D’où mon intention ferme que 2022 soit l’année du « faire »! Et vous, comment équilibrez-vous le mental et l’imaginaire d’un côté, et le faire et l’action de l’autre?

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