Sélectionner une page

Petits pas et observations vacancières

27/04/2022 | Alimentation, Au quotidien, Bouger, Miscellanées, Projets, Vacances

Vacances de printemps terminées mon capitaine! Mmmmh, très différentes des vacances d’il y a deux ans à la même époque, et de celles de l’an passé dites-moi? Voui, voui, voui… Morceaux (verts) choisis…

Fraises d’avril

Situation

Je fustigeais en mars les tomates et fraises de ce mois passé. Vacances de printemps. Dans la famille. Fraises à table. Discussion.

– ce n’est pas encore la saison des fraises!
– je ne sais pas, le maraîcher, il en a plein son étalage! Et tu peux goûter, elles sont bonnes en plus.
– mmmh. Si ce sont des fraises d’ici (NDLR : ici = Finistère), alors elles poussent dans des serres chauffées!
– oh tu crois? Et oui, ce sont des fraises d’ici, tu sais, les serres là-bas, en local.
– ben oui, je pense qu’elles sont chauffées, les serres de ton maraîcher.
Suite le lendemain.
– je suis retournée faire le plein de frais, j’ai demandé à la dame, les serres ne sont pas chauffées. Uniquement avec le soleil. Elle m’a juste dit qu’ils mettent un peu de chaleur sur les racines quand il fait trop froid.

Question : apporter de la chaleur aux racines des fraisiers en mode « hors gel » est-il acceptable d’un point de vue écologique, pour avoir des fraises en avril? C’est évidemment bien moins impactant que le chauffage autour de 20 degrés des serres (qui existe, surtout en plein hiver…). Ça reste une forme d’apport extérieur d’énergie pour une culture encore précoce dans la saison. Ces mêmes cultures qui ne craindront plus le gel, une fois les saints de glace passés début mai… Est-on prêt à attendre fin mai pour manger des fraises « naturelles »?

J’avoue, ces fameuses fraises étaient magnifiques, sucrées, et très tentantes…

La réalité

Ce court échange m’a laissé entrevoir qu’il existerait différents niveaux de chauffage de serre : chauffage total de la serre, chauffage hors-gel des racines? J’ai fait des recherches sur internet, impossible (pour moi, sur un temps raisonnable) de trouver des infos là-dessus. Info ou intox du coup?

Idéalement, il faudrait ne manger des fruits et légumes de saison, issus de serres non chauffées. Ce n’est pas si simple. Les serres chauffées ont par exemple été autorisées en bio, sous certaines conditions de date et de type de chauffage, depuis janvier 2020. Tout simplement et en caricaturant, parce qu’en moyenne, les consommateurs attendent des tomates et des fraises à partir d’une certaine date. Et que si en local, la fourniture n’est pas assurée, eh bien certains pays voisins ou moins voisins sont ravis d’alimenter le marché français. Mais tout ceci n’est possible que parce qu’en bout de chaîne, il y a des consommateurs pour acheter les tomates de janvier et les fraises de mars…

Chez Biocoop par exemple, j’ai vu (donc fin avril) pour la première fois des barquettes de fraises. Et pas avant. Tout simplement car leurs cahiers des charges très exigeants refusent les productions de serres chauffées! Ce n’est évidemment pas le cas de toutes les enseignes, et il est possible actuellement de trouver des tomates bio ailleurs… donc issues de serres chauffées.

https://www.consoglobe.com/le-chauffage-des-serres-bio-autorise-sous-conditions-cg

New York

Je vous l’ai dit, nous sommes très mauvais sur les vacances et les transports. Nous avons lamentablement et joyeusement pris l’avion à cinq, pour six jours, aller-retour vers New-York. Un voyage que nous devions faire à la Toussaint dernière. Mais les frontières étaient fermées. Donc voyage reporté ce printemps. Sans regret véritable.

Six jours incroyables, forts d’émotions, de souvenirs, de (re-)découvertes, de beau temps, de pieds ampoulés et en compote, de burgers, cheesecakes, cupcakes, bagels… Les enfants ont joué à « refaire les mêmes photos qu’il y a six ans » sur certaines aires de jeu, et ces moments m’ont pris à la gorge… « Tu pleures Maman? » « Non, non, une poussière, tu sais, le printemps, les pollens, toussa toussa ».

Compensation du vol en avion?

Impact direct irrattrapable. Impact que j’ai calculé ici :

Une asso suisse : https://co2.myclimate.org/fr/flight_calculators/new me dit 2,1 t de CO2 par voyageur.

La fondation Good Planet : https://www.goodplanet.org/fr/calculateurs-carbone/particulier/ m’annonce 2,34 t de CO2 par voyageur.

L’entreprise Reforestaction : https://www.reforestaction.com/calculateur-carbone me donne même 2,8t de CO2 par voyageur.

Dont, en gros, 0,2 t par voyageur sur la partie Rennes-Paris, que nous souhaitions éviter. Sauf qu’il n’y avait pas de TGV qui permettait de rallier l’aéroport de façon un tant soit peu optimisée. Surtout après les plusieurs changements d’horaires de notre vol initial…

Un seul voyage outre-atlantique en avion produit donc davantage de CO2 que l’objectif annuel de production de CO2 par habitant, que l’on trouve ici ou là, pour respecter les accords de Paris : 2t par habitant et par an… En moyenne, un français produit aujourd’hui autour de 12t de CO2 par an… Lors du jeu Ma petite Planète en octobre dernier, j’avais calculé mon impact carbone. Avec notre alimentation quasi végétarienne et malgré nos vols en avion, nous sommes autour de 7t par an, donc en deça de la moyenne, mais bien au-delà de l’objectif…

Cet impact, à défaut de pouvoir l’effacer d’un coup de baguette magique, on peut le « compenser », en plantant des arbres. C’est une fausse solution (réparation différée dans le temps, le fait qu’il veut mieux ne pas produire de CO2…), mais sachant que nous avons choisi de partir en avion, c’est une moins mauvaise solution de compenser que de ne rien faire!

Donc pour compenser une douzaine de tonnes de CO2 pour la famille, il nous faut planter pour un peu plus de 250 euros d’arbres, à 3 euros l’arbre environ, ce qui fait à peu près 80-90 arbres. Ouh beh, ça tient pas dans le jardin ça!

Nous avons choisi de faire un don à la Fondation Good Planet. Advienne que pourra. Je me dis que c’est mieux de le faire que de ne pas le faire, même si je sais bien que l’idéal serait de ne plus bouger…

Petit déjeuner destructeur de planète…

Pas de petit déjeuner servi par l’hôtel, mais directement un stand Starbucks installé au rez-de-chaussée. Pas idéal du tout, nous sommes bien d’accord. Donc nous allions au supermarché du coin (celui où nous faisions nos courses il y a six ans!) chercher des glucides (bon ok, des muffins quoi) et des fruits frais, et revenions nous assoir à l’hôtel, après être passés au stand Starbucks acheter une boisson chaude.

– deux cappuccinos, deux cafés du jour, un chocolat chaud s’il-vous-plaît.
<attente>
– oh, voulez-vous bien ne pas mettre les couvercles sur les gobelets? Je vais les prendre et aller m’assoir juste là, je n’ai pas besoin des couvercles.
– ah je suis obligé de les mettre Madame… Si vous renversez votre café, et que vous vous brûlez, je suis responsable!
– mais je sais que je suis maladroite. Si je renverse mon café, je ne vous accuserai pas!!
– <rires>. Ok, mais je suis obligé de mettre le couvercle sur le gobelet Madame, désolé.
Et voilà, chaque matin, cinq couvercles en plastique gaspillés. Pour ne servir que cinq secondes sur une distance de cinq mètres…

Alors oui, nous avons des gourdes, pour l’eau en journée. Les formats ne sont pas les mêmes et j’avoue que je n’y ai même pas pensé… Nous aurions pu avoir chacun un gobelet thé/café réutilisable et transportable… qui ne servirait que lors de nos déplacements dans des hôtels où il n’y a pas de vrai service de petit déjeuner… Donc des hôtels de ville américains en fait. Ben non, il valait quand même mieux des gobelets en cartons jetés, sur quelques jours, que d’acheter un objet en métal ou en plastique de bambou (qui fait débat…) qui n’aurait pas servi ensuite…

Les repas à emporter

Il y a eu des progrès en six ans. Par endroits, à la sortie de l’établissement, il y a des distributeurs de couverts, un par un. Plutôt que d’attraper à pleine main une vague poignée de plusieurs cuillères en plastique, un distributeur lâche à chaque pression une cuillère en matériau compostable. Moins de gaspillage, moins de plastique, et aussi (on pourrait croire qu’un virus est passé par là dis-donc!) plus d’hygiène.

Nous avons découvert une chouette enseigne de salades à composer à la carte et à emporter : Sweet Green. Elles sont servies dans des contenants en cartons, avec des couverts en bois, le tout compostable. Yeyy, moins de plastique, et compostable. Tout est ok alors? Euh… vous avez souvent vu sur la rue ou sur les aires de pique-nique des poubelles à compost vous? Jamais pour ma part. Or ce qui est compostable n’est souvent pas recyclable. Et va donc dans la poubelle classique. Donc moins de déchets plastiques, certes, mais toujours autant de déchets.

Double porte

Sur plusieurs magasins, j’ai observé des sas amovibles sur les portes d’entrée. Ces bâtiments n’offrent à l’origine qu’une seule porte d’entrée, et non une double porte, sur leur rez-de-chaussée. L’ajout d’un sas amovible, sur la rue, permet de réduire les courants d’air, et donc, les échanges de chaleur avec l’extérieur. Chauffage en hiver, climatisation en été… Accessoirement, vu les vents dans les rues et avenues new-yorkaises, ça permet aussi d’éviter les volées de saletés de la rue, végétaux ou déchets, et donc de limiter le ménage! Inconvénient : le sas empiète sur le trottoir. Ce n’est pas un souci sur les avenues, dont les trottoirs sont hyper larges. Sur les rues transverses, c’est un peu plus réducteur, et en termes de circulation piétonne, le sas crée un goulot assez désagréable.

J’avais observé cela d’une autre façon cet hiver chez Biocoop à Rennes, où le bâtiment n’a pas de sas d’entrée ou sortie non plus. Du coup, pendant la période de chauffage, les portes automatiques ne s’ouvraient plus qu’à moitié, pour limiter les échanges d’air intérieur-extérieur.

Voilà pour aujourd’hui, liste à la Prévert d’observations… Belle semaine à tous!

v

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Inscrivez vous à ma newsletter

Inscrivez vous à ma newsletter

Un récapitulatif,
une à deux fois par mois,
des articles parus?
Inscrivez-vous à ma newsletter!

Votre inscription a bien été prise en compte