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Upcycling de bureau, démarrage

01/03/2022 | Bricolo-bricolage, Projets

Je suis terrifiée par l’actualité, comme chacun : le dernier rapport du GIEC est paru hier. Je ne sais pas si vous avez lu des articles? Non, c’est normal, je pense que l’actualité en Europe de l’Est est temporairement plus urgente et plus préoccupante. Et elle me terrifie tout autant. Mais je ne suis pas journaliste, je ne peux pas faire grand chose contre ce qui se passe, à part donner des sous à une asso humanitaire. Alors on continue, pas à pas. Et comme j’ai déjà évoqué le chantier de mon bureau, ben voilà le déroulé chaotique et le résultat!

J’ai déjà évoqué le fait que je n’étais pas très forte sur le seconde main. En fait, ce n’est pas complètement vrai pour tout ce qui concerne l’ameublement. Et en rénovation de meubles, je n’en étais pas à mon coup d’essai. Mon premier upcycling de meuble date de mes études, il y a plus de vingt ans. Et quand j’ai arrêté, c’était davantage faute d’énergie et de temps, que faute d’envie! J’adore les meubles récupérés, surtout quand je sais d’où ils viennent. Alors voilà l’histoire du bureau.

L’histoire du bureau

Imposant, il avait été laissé dans l’appartement par les anciens propriétaires. Lorsque, nouvellement propriétaire, cette famille y a emménagé, elle a du même coup adopté le bureau. La famille s’est agrandie, il ont voulu pousser les murs. Déménagement, dans le même immeuble, du 5è étage au 8è étage. Le bureau a suivi. Les deux déménageurs, de la famille, ont galéré comme des fous: le meuble est lourd, d’un seul tenant, il passait de justesse les virages de la cage d’escalier. Quelques litres de sueur! Et pour pimenter le tout, l’un des porteurs du bureau avait en fait, sans le savoir, le coude cassé le jour du déménagement. En mode « Oh mais c’est rien, j’ai fait une chute de vélo, j’ai encore mal, mais avec le paracétamol, ça tient!! ».

Le bureau trônait dans la lumineuse chambre parentale, supportant l’ordi, l’imprimante, le chat. Et puis, récemment, il y a eu du télétravail, beaucoup de télétravail. Et ce bureau encombrant est bien moins pratique qu’une formule modulable et déplaçable « plan de travail posé sur quatre pieds fuselés ou sur deux tréteaux ».

Alors le bureau devait trouver une nouvelle vie. Et je suis totalement incapable de résister à ce type de proposition : « Tu veux un bureau? Je préviens, il est grand, il n’est pas pratique. Mais il a une certaine touche, le bois est beau. Tu as déjà refait des meubles, tu pourrais en faire quelque chose non? Ça t’intéresse? ». Ah ben tiens!! Je l’ai vu très vite, mon bureau, passer du style Versailles (le nom d’achat écrit sur l’étiquette qui est encore collée sur le revers du plateau!!) à un style plus campagne, plus soft, plus blanc, en gardant le plateau en bois. Notre camion de déménagement Paris-Rennes était prévu quelques semaines plus tard. Nous sommes allés chercher le bureau en voiture. Il a descendu les 8 étages grâce aux deux porteurs volontaires… A nouveau quelques litres de sueur. Et hop, trajet Paris-Rennes, destination le sous-sol où il attendait un relookage.

La bête et ses chaussettes de protection en plastique. Et son beau plateau.

Le ponçage

Team ponçage vs team « peinture sans ponçage »

Ponçage… Vous allez me dire « oh mais maintenant, il existe des peintures sans ponçage, t’embête pas ». Mmmh. Pour adhérer par-dessus des vernis, des cires, des préparations anciennes, ces peintures ne contiennent pas QUE de la peinture. Mais également des solvants en plus grande quantité, des résines, des adhésifs, des… je ne sais pas quoi dedans. Ensuite, tous les professionnels te le disent « Ah oui, c’est super ces produits. Euh… un conseil : passe un coup de ponçage avant quand même, la finition sera plus belle et plus durable ». Donc team ponçage pour ma part. Et par ailleurs, je voulais récupérér le plateau nu, sans le peindre ensuite.

Engins de ponçage

J’avais emprunté une ponceuse à plateau pour l’occasion. Un grand merci au prêteur très patient d’ailleurs. Ben oui, j’ai procrastiné. J’avais peur d’attaquer le ponçage, peur de me lasser sur la longueur de la tâche… J’ai commencé fin novembre, apprenant enfin à utiliser cet engin. Trois mots : poncer un meuble. Deux secondes pour le dire, des heures de boulot. Le plateau, les grands aplats des côtés. Tout ce qui pouvait être poncé à la machine, j’ai essayé. Dans un sens, dans l’autre. C’est hyper puissant comme engin. J’avais les bras et les épaules en mode vibration même après l’arrêt de la machine!

Puis le ponçage des zones inaccessibles à la ponceuse : cale à poncer, papier de verre de différentes granulométries. Les moulures des tiroirs et des pieds. Oh my God, quelle torture! Je ne me voyais pas les faire à la main. J’ai donc testé les brosses métalliques que l’on fixe sur une visseuse ou sur une perceuse. Ca marche d’enfer!! Le tout est de bien doser. Alors, il y a une moulure ou deux qui ont perdu en volume, ou gagné des zébrures un peu profondes… Et là, après avoir terminé le ponçage, révélation (oui bon ça va, ne vous moquez pas!) : mon voisin m’a montré que ces brosses existent en nylon, nettement moins agressif pour le bois. A tester pour le prochain meuble!

Les moulures du plateau, les détails des tiroirs avant et pendant ponçage. Le vernis y était affreusement épais.

Et après de nombreuses heures de travail, bureau décapé. C’est difficile de savoir quand s’arrêter. Pour le plateau, je le voulais nu, donc, je voyais bien l’objectif. Pour les côtés, vu les moulures, découpes, et vu ma force surhumaine et mon endurance hors normes (mouah ah ah), une fois que j’avais passé un premier coup de ponçage, puis un deuxième, puis un troisième, le vernis était bien parti. La couleur du bois n’était pas revenue au naturel, certes, mais l’adhérence de la future peinture était pour alors garantie, et j’ai dit : « Stop! ». Mon coude et mon épaule droits m’ont remerciée.

La peinture du bas du bureau

Là, y’a en fait une éclipse temporelle de plusieurs semaines : préparation de Noël, vacances de Noël… donc presque un mois sans toucher au bureau.

La peinture à la craie, c’est fragile

J’ai choisi une teinte blanc bien cassé, dans une marque de peinture très connue dans la rénovation de meubles (ça ressemble à un massif de montagne pas loin d’Aix-en-Provence). Un type de peinture très tendance, dite « peinture à la craie ». J’avais lu et relu pleins de tutos sur l’utilisation de cette peinture, il était temps de passer à l’action.

Le bureau était renversé sur le dos, les pattes en l’air, posé sur la table de jardin. A hauteur. Pas de contorsions ni de dos plié pour aller peindre les pieds. Peinture très plaisante à appliquer, peu d’odeurs. Pour être certaine de couvrir toutes les moulures, et vu que j’en avais assez, trois couches.

Puis le plateau. Pour cela, redresser la bête sur ses pattes, en faisant attention. Me rendre compte immédiatement que la peinture est extrêmement fragile. Elle ne supporte aucun choc, même minime, aucune éraflure, marque tout de suite. Impensable pour un bureau quotidien.

Le coup du vernis… et des remontées de tanins

Retour au magasin de bricolage pour trouver une protection, un vernis, une cire, quelque chose pour protéger et durcir cette peinture très belle par ailleurs. Elle porte bien son nom de « peinture à la craie », le rendu est très mat, et très… crayeux! Dans la même marque, je trouve un petit bidon de protection spéciale peinture à la craie. Je l’applique directement en rentrant, au pinceau spalter selon les instructions. Quand j’ai fini le tour du bureau, je reviens à la face de départ… et peux constater les dégâts!!!

La bête, terrassée… et un peu plus tard, ces fichues remontées de tanin du fait de la protection appliquée, grrrr.

L’horreur absolue : cette espèce de protection est un produit imprégnant, qui se mêle à la peinture. Jusque là, pas de souci, c’est le but de la protection. Sauf que ce produit à la c… est allé chercher la teinte résiduelle du bois sous les trois couches de peinture! De larges bandes marronnées qui n’étaient pas là dix minutes avant zèbrent désormais la peinture sensée être blanche… C’est moche, c’est laid. Et je peste tout ce que je peux de voir mon travail gâché en dix minutes à cause d’un foutu produit!! Ca s’appelle une remontée de tanins, c’est très fréquent quand on repeint en clair un bois qui était teint. Je connaissais le phénomène, l’ayant déjà subi par ailleurs. Et j’avais donc bien surveillé la première couche de peinture, au cas où. Ben non, moi j’ai gagné le jackpot à la quatrième couche!

Pour éviter de tout recommencer, j’ai attendu que ça sèche. J’ai repassé de la peinture à la craie par-dessus cette espèce de vernis protecteur. Et par miracle, la peinture a adhéré d’une part, et a recouvert les traces d’autre part. Ouf. La peinture reste donc fragile, tant pis.

Conclusions provisoires et peinturlurées

Pour ce qui est de la peinture à la craie, c’est donc première et dernière fois pour moi, sauf si je me passionne un jour pour les meubles potiche qu’on ne touche et manipule jamais (je vous dis tout de suite, ce jour-là me paraît lointain…).

Ensuite, j’ai envie de tester les brosses nylon. Ca tombe bien, mon bureau d’ado est encore dans son jus (ie chêne sombre, pieds tournés, moulures, poignées rococo) et il ne demande qu’à être rajeuni…

La suite, plateau du bureau et installation, dans la semaine!

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