Défis : semaine végane et empreinte écologique

La première semaine de défis est passée. Quelques réalisations dont je suis fière, un calcul d’empreinte écologique qui fait froid dans le dos et les impressions de ma semaine végane…

Je pourrais vous parler des courses en vrac, des achats locaux, du fait d’utiliser des produits d’hygiène solides, du compost, des gestes possibles pour l’énergie, de la recup et du bricolage, etc. Ce sont des choses que nous pratiquons déjà plus ou moins. Les points associés à ces gestes ont donc été faciles à valider. Je vous raconte les défis qui m’ont demandé un effort et qui m’ont marquée, et du programme à venir.

Une semaine sans café, ni chocolat

Bon, j’ai hâte de reprendre mon café demain matin. Je viens de faire une semaine au thé le matin, et… ben c’est pas pareil. Je ne buvais quasiment pas de café avant. Ça fait seulement 5 ans seulement que j’ai pris goût à mon café du matin avec sa petite mousse (hello Geooooorge! Même pas vrai en plus, la nôtre, de George-machine a rendu l’âme, on a une machine à grains bruyante au possible, mais on peut mettre les déchets au compost). Et mon fils, adepte du coup de jus le matin depuis très longtemps, m’a épaulée sur ce défi : thé pour lui, sans grande conviction, et chicorée pour goûter.

Quant au chocolat, à peine un sujet… Y’a un soir (hier) où j’aurais bien croqué un carré avec ma tisane en regardant un des épisodes de la saison 6 de Lucifer (rha là là, il est bôôô Tom Ellis!). Ma grande fille a eu la gentille attention de préparer des cookies végane pour le goûter, sans mettre de pépites dans une partie de la pâte!! Un délice.

Evaluer les déchets produits pendant une dizaine de jours

Le plus gros producteur de déchets, et de loin, en France, est le secteur du BTP, pour environ 70%! Hors BTP, le chiffre moyen est de l’ordre de 500 kg de déchets par personne et par an, soit 10kg par personne et par semaine. Ceci inclut les déchets ménagers, les petites entreprises, les restaurants, les magasins, ou encore les jardins, parcs et marchés. https://ree.developpement-durable.gouv.fr/themes/pressions-exercees-par-les-modes-de-production-et-de-consommation/production-de-dechets/production/article/les-producteurs-de-dechets

Nous pouvons contribuer à diminuer la quantité de déchets, par nos choix et nos actions, d’où les défis sur ce thème. Pour la validation des points du premier niveau, nous avons évalué notre production de déchets sur les 5 premiers jours, : 1,2 kg de déchets ménagers, 1,4 kg de déchets recyclables, 1,5 kg de verre (le vin du weekend pèse lourd…). L’objectif d’ici jeudi soir est de rester en-dessous de 15 kg pour la famille. J’espère fort y arriver. Ce compte n’inclut pas le compost, puisqu’il est recyclé sur notre terrain.

Et j’avoue, je n’ai pas compté les déchets vers la déchetterie, de type gros cartons issus de notre déménagement… Ben voui, ça fait trois mois qu’on est revenu en Bretagne et on tient le bon bout dans le rangement puisqu’on en est à « ranger le garage et la cave »!! Sauf que ça tombe pendant le défi, et ça plombe nos chiffres. Si quelqu’un est intéressé par des cartons de déménagement d’ailleurs du côté de Rennes, passez donc!

Passer 2h en forêt et faire 20km de vélo

Il s’agit de deux défis différents que j’ai optimisés en un seul (l’optimisation et moi…). Il y avait une fenêtre incroyable de beau temps hier matin après le marasme de samedi. So, I did it!!! Pour un peu, j’aurais trouvé la balade agréable… Bon Ok, j’arrête ma mauvaise foi, c’était très chouette d’aller faire ce tour avec mon homme, à mon rythme d’escargot, et non pas à son rythme à lui de sportif « naturel », grrr. Je n’ai finalement pas de courbatures. Et je n’ai même pas eu trop mal au c…, la selle du vélo de ma fille est supportable.

Trier et supprimer les fichiers et mails sur le Cloud

J’ai plus exactement viré des doublons entre deux cloud que j’utilise, libérant ainsi 500Mo. Je continue cet effort en triant mes photos et videos, sauvegardées sur un cloud. Ouh là là, au début du tri, 21.000 photos depuis 2014, vous pensez que je les regarderai toutes un jour???? Et ça, sans compter l’équivalent sur celui de mon homme, de mes filles qui ont des téléphones…

Ce geste est bien évidemment à la marge de notre impact écologique. L’idée est de prendre conscience de l’impact du numérique, des ressources et de l’énergie consommés par l’ensemble des serveurs présents sur la planète. Certains sont bien gérés, par des entreprises qui ont des démarches de compensation de leur impact carbone, les serveurs sont installés dans des pays où le refroidissement n’est pas un souci. Mais ce n’est pas le cas de tous les serveurs… Et par ailleurs, il y a le coût écologique de fabrication de toute cette électronique…

Calculer son empreinte écologique et/ou carbone

En termes de prise de conscience, ce petit moment d’évaluation, qui prend une dizaine de minutes, me semble très valable. Ce sont 10 minutes pour se prendre un gros coup dans la figure et se motiver pour agir. Moi je dis : faites-le!!

Empreinte Carbone

D’après le site https://nosgestesclimat.fr/, sur lequel j’ai évalué mon empreinte, un français moyen produirait environ 9 t de CO2 par an. En fait, selon les sources, les chiffres varient de 9 à 12 t de CO2 par an. Et pour la neutralité carbone, il faudrait arriver à diminuer par 4 ou 6 (selon les sources) nos émissions, c’est-à-dire revenir autour de 2 à 3 t de CO2 par personne et par an…

Donc mon empreinte carbone est évaluée à 6,4 t de CO2 par an, approximativement. Ce chiffre est obtenu en considérant 2 personnes en moyenne pour les trajets en voiture. J’ai estimé grossièrement ce chiffre pour nous : 1 personne en ville souvent, mais 5 personnes pour les longs trajets. Le bilan carbone monte à 6,9 t par an avec 1,2 personne dans la voiture, qui est la moyenne nationale d’occupation des véhicules. Vive le covoiturage…

J’ai fait un don à ReforestAction, pour planter 15 arbres : ça compense 2 t de CO2…

Empreinte écologique

Je pense important de faire les deux, empreinte carbone et empreinte écologique. En effet, j’ai parfois l’impression dans les débats actuels que les questions de réchauffement climatique, et donc le coût carbone, cachent le reste des problèmes pour la planète. Et mettent en avant des « fausses » solutions, qui, si elles sont effectivement décarbonées, n’en sont pas moins polluantes par ailleurs : la voiture électrique, le nucléaire…

Sur l’empreinte écologique associée à mon mode de vie, j’arrive à 2,6 planètes, en comptant un gros voyage par an en avion (15h aller-retour) et un plus petit (8h aller-retour)… Oui, je sais, c’est un gros point faible de notre démarche, avec une amélioration forcée du fait du Covid! Le score descend à 1,7 planète quand je supprime l’avion!!!

Tous ces calculs restent à grosse maille. J’étais par exemple surprise pour le transport que le nombre de voitures du foyer ne soit pas pris en compte. La fabrication d’une voiture neuve a un coût écologique non nul. Ou encore sur l’habitat, seul le logement principal est pris en compte. Je connais pourtant un paquet de personnes qui ont deux maisons, l’une étant à la mer par exemple. De plus, il reste difficile d’évaluer certains chiffres demandés, comme la part de notre alimentation locale, non emballée, non transformée. J’ai tablé sur 50%, compte tenu de la quantité de fruits et légumes frais et locaux, de nos achats vrac, etc. Je n’arrive pas vraiment à déterminer si je suis optimiste ou pessimiste sur ce chiffre…
https://www.footprintcalculator.org

Une semaine végane

Pas facile d’être végane

Je sors d’une semaine végane. Donc végétarienne, c’est-à-dire sans viande, sans poissons, ET sans produits animaux, donc sans produits laitiers, ni oeufs, ni miel. Certaines choses étaient faciles pour moi : on est déjà flexitariens tendant très fortement vers le végétarien. Je ne mange plus ou très peu de produits laitiers depuis plusieurs années, pour des raisons de santé. Même si je continue de trouver dur de ne pas manger de fromage. Restaient donc les oeufs à éliminer pendant une semaine. Ben c’est raide! On en mange régulièrement, dans les galettes de sarrazin, dans les tartes aux légumes, en accompagnement d’une salade composée veggie le midi, dans les cakes salés aux olives que je prépare souvent…

Donc autant je suis motivée pour être quasi-végétarienne, autant il est hors de question que je devienne végane. A la fois pour le côté restrictif sur les recettes, et sur le côté équilibrage forcé de l’alimentation et les risques associés : les véganes doivent compenser certaines carences (vitamine B12) par des supplémentations quotidiennes.

Soutien familial végétarien

J’ai été soutenue dans ce défi par la famille qui a, elle, fait une semaine (presque) végétarienne. Même les gamins à la cantine! Apparemment, il leur faut « oser » demander une assiette sans viande ou sans poisson. Car les assiettes déjà préparées par défaut contiennent des protéines. Ils doivent donc demander au personnel de leur faire une assiette à la commande, une démarche nouvelle pour mes gamins. Ils n’ont pas essuyé de refus ou de remarque. Juste l’affichage devant les copains… Je les trouve bien courageux en tout cas de me suivre là-dedans. Mon homme trouve assez facile la partie végétarienne, du moment qu’il peut manger un bout de viande de temps en temps, comme samedi soir avec les copains. Par contre la partie végane, sans fromage et produits laitiers, faut pas pousser quand même, pas pour l’instant en tout cas.

Test de protéines végétales

J’ai profité de la semaine végane pour tester des protéines végétales. Alors pas le tofu : je n’aime pas trop la texture, et en fait, ça n’a pas trop de goût. De plus, il faut être certain de sa provenance locale, et de sa qualité sans OGM, de préférence. Enfin, vu que le tofu est vendu (sur-)emballé, je n’en vois donc au global pas l’intérêt et je préfère continuer de manger des oeufs, que j’achète en vrac.

J’ai par contre testé l’aquafaba! C’est l’eau de cuisson des légumineuses, qui est un peu gélatineuse, et qui peut être « montée » comme des blancs en neige, et utilisée comme telle. Mon premier test a utilisé l’eau de cuisson des pois chiches que j’ai cuits pour la dernière fournée de houmous maison. J’avais congelé en portions l’aquafaba : 150 ml pour 3 oeufs disent-ils. Bon, ben, ils disaient aussi que l’aquafaba maison pouvait donner des résultats aléatoires hein. « Ils », c’est internet bien sûr. De fait, je n’ai pas réussi à monter l’aquafaba en neige. Et mon premier cake sarrazin-olives à l’aquafaba a donné plutôt un flan. C’était comestible quand même, il n’en est rien resté.

Deuxième test samedi soir, avec les copains, légumes de couscous à ma façon (plutôt braisés que cuits au bouillon, vive l’huile d’olive!), semoule et merguez-saucisses au four pour ceux qui n’étaient pas en défi végane. Ben oui, au four, vous avez vu la quantité d’eau qui est tombée samedi, pas le temps pour un barbecue hein!! Et j’ai gardé l’aquafaba du bocal de pois chiches pour faire un cake sarrazin – olives. Ça a super bien marché, j’avais un cake végane et sans gluten délicieux. Trop contente. Il a trépassé à l’apéro.

Défis écologiques à venir…

Quelques défis à venir, pour cette semaine :

• débrancher pendant une semaine tous les appareils inutiles (les veilles et les transformateurs consomment de l’énergie…). Toute la famille est motivée, les appareils ont été installés sur des multiprises avec interrupteurs partout où c’est possible.
• y aller mollo sur les réseaux sociaux (moins d’une heure par jour, ouah, un vrai défi…)
• deux soirées sans écran après 19h…
• des apprentissages, des pétitions, de l’engagement culturel.
• des économies d’eau : limiter le temps de la douche à 4′, ou récupérer l’eau froide du début de la douche pour l’utiliser dans la chasse d’eau.

La suite des aventures de « Famy Vert Mousse participe aux défis Ma Petite Planète » au prochain épisode!