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Compote maison

21/04/2021 | Alimentation, Au quotidien

Zéro déchet, et tellement meilleure… Et on compense la corvée d’épluchage en faisant de grosses quantités à la fois.

Nous avons démarré la compote maison. Au départ, je voulais du zéro déchet. Et nous continuons en famille car tout le monde la trouve meilleure. Nous n’avons pas intégré pour l’instant l’aspect bio, ni le « tout le temps ». Toute la famille est satisfaite.

Objectif: moins de déchets

Mon objectif était une compote « zéro déchet », au vu de la quantité de cartonnettes, petits pots en plastique et opercules générés par la consommation importante de compote à la maison.

J’ai testé plusieurs compotes en bocaux, au magasin bio en bas de chez nous à Paris. Je me disais que les déchets étaient moins « graves » avec des bocaux en verre.

Tout d’abord, en achetant en plus grosse quantité, nous mangeons la compote en plus grosses portions! Tous nos ramequins, verres, etc, sont plus gros que les petits pots de 100g de l’industrie!

Ensuite, j’ai eu les retours suivants de mes becs fins : « elle n’est pas bonne, elle n’est pas assez mixée, il y a des morceaux durs dedans, elle a un petit goût amer », etc. Alors on retournait aux compotes en petits pots individuels, ce qui ne me satisfaisait pas. J’avais donc gardé au fur et à mesure des bocaux de compote ou de petits pois en me disant qu’on allait s’y mettre, à faire de la compote de pommes maison.

Compote maison, pas forcément moins chère à Paris

Ma première surprise en faisant les courses a été de réaliser que ça coûte plus cher de faire de la compote maison. Les pommes, qu’elles soient bio, ou non parfois, coûtent grosso modo 4 € le kg dans les boutiques en bas de chez nous à Paris. Donc avec l’épluchage, sans compter l’énergie de la cuisson, la compote bio maison revient plus cher au kg que d’en acheter des bocaux!

J’ai donc tenté le marché de Grenelle, à 1,5 km de chez nous. Je me disais que j’y trouverais un producteur de pommes, qui, à défaut d’être bio, serait local, avec des prix plus raisonnables. Que nenni! Tant qu’à aller au marché, j’avais ramené un chargement de légumes frais et de pommes bio. Sac à dos et caddie à roulettes remplis, je l’ai fait une fois : j’ai eu mal au bras et au dos pendant deux jours après mes 1,5 km avec 15 kg de légumes au bas mot. Je n’ai pas la réputation d’être une force de la nature… Le tout pour le même tarif et la même qualité que si j’avais fait les courses en bas de chez moi. Grrr, « allez au marché » qu’ils disaient.

Nous avons donc fait nos premières fournées de compote tantôt en payant le prix, tantôt en non bio, à partir de sacs de pommes conventionnelles, nettement moins chères et nettement plus traitées.

Fourniture « locale » de pommes

Jusqu’à ce que nous récupérions la voiture à Paris, en juin dernier. Mes quelques aller-retours à Thorigné en voiture m’ont alors permis de faire le plein de pommes « locales » au Verger de la Réauté à Tho-Fou. Pour le débat « ouh la vilaine qui a pris la voiture toute seule pour venir à Tho-Fou au lieu de prendre le TGV », on peut attendre un autre post, s’il-vous-plaît? Pommes non bio, mais locales, et à un prix nettement plus logique. Plusieurs fois (sachant bien évidemment que je ne rentrais pas sur Tho-Fou avec l’unique objectif d’acheter des pommes hein!!), je suis donc rentrée sur Paris avec 25 kg de pommes dans le coffre, qui nous offraient plusieurs semaines de compote! Sur les pommes, et donc la compote, nous avons pour l’instant privilégié l’ultra-local direct, plutôt que le bio.

Bouh l’épluchage des pommes…

Je suis satisfaite du côté « zéro déchet » que nous atteignons quand nous produisons notre batch de 8 à 12 kg de compote. J’achète les pommes en vrac; les épluchures vont au compost (euh, quand on est à Tho-Fou, à Paris, je vous raconterai à l’occasion mes aventures avec le lombricomposteur); les bocaux resservent d’une fois sur l’autre. Et mon côté optimisation est content aussi : en faisant 8 à 12 kg d’un coup, c’est un vrai plaisir pour moi d’admirer la production à la fin de la mise en bocaux (comme quand je fais mes 3 kg de Hoummous!!).

Mais s’il n’y avait que ça, je vous garantis que mon homme et les enfants auraient laissé tomber l’affaire depuis longtemps. Les délires de leur femme / mère sur une vie plus verte, c’est ok tant que ça les embête pas trop quand même!! Et les séances d’épluchage saoulent tout le monde, moi y compris. Je suis obligée d’aller débusquer certains de mes ados planqués sous leur couette pour leur mettre un couteau en main…

… mais miam la compote!

Alors pourquoi continuer? La motivation est venue du goût de la compote maison!! Je la cuis assez longtemps; elle « compote » vraiment dans nos grandes marmites. Et je la mixe très finement après cuisson, pour convenir au goût des enfants. Et nous obtenons une compote sans sucres ajoutés (ma satisfaction, je traque les sucres ajoutés!), fine, savoureuse, que toute la famille plébiscite.

Entre deux batchs de compote, le temps de retourner faire le plein de pommes et de se cogner la séance d’épluchage, nous nous faisons plaisir : nous rachetons des compotes en petits pots (pomme-châtaigne, pomme-mangue, etc). Et tout le monde trouve son compte dans cette manière de faire!

PS : petite note sur la conservation des bocaux de compote, suite aux articles qui parlent de la recrudescence de cas de botulisme avec les conserves maison. Je mets la compote très chaude en bocal que j’ai stérilisé à l’eau bouillante auparavant. Je les laisse refroidir couvercle en bas sur le plan de travail. Puis je les conserve au frigo car il est suffisamment grand. Et nous n’avons jamais conservé de bocal plus de trois semaines pour l’instant.

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