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Cap de janvier : statu quo

07/01/2022 | Au quotidien, Défis, Progression, Projets, Questions, émotions

Janvier: pas de nouvelles habitudes ou grandes résolutions. Déjà, garder l’existant, en s’appuyant sur les autres, et sur le plaisir!

(Dé-)motivation de janvier

Faut pas compter sur moi

Bon ben c’est janvier. J’aime pas janvier. Même si j’apprécie le retour à la normale après la période, toujours très dense, des fêtes. Et à la fois, ce retour à la normale me laisse un goût de vide, de platitude, après l’intensité des congés. Retour de congés qui a connu un beau raté en plus : merci l’épidémie ambiante! Deux gamins sur trois cas-contacts et testés positifs, rentrée ratée, retour décalé. Rien de grave, un soupçon de fièvre, une pointe de mal de gorge. Quelques jours de confinement prudent.

Et donc retour à la normale depuis mercredi. Je pédale dans la semoule, je tourne en rond, je n’arrive pas à m’y mettre. A me mettre à quoi? A tout ce que j’étais si heureuse de retrouver : mon bureau, mes articles, mes projets de bricolage mis de côté depuis trop longtemps. Si, j’ai attaqué le ponçage d’un des deux bureaux qui attendent dans la cave…

Initiatives familiales

Malgré mon apathie, y’a quand même des choses qu’on arrive à mettre en place, à l’initiative de mon homme : Dry January. Bien sûr que si, que c’est écologique! Parce que ça fait moins de déchets de verre… Accessoirement, ça fait du bien au foie, à la santé en général, à l’élocution et à l’émotivité de fin de soirée, à l’égalité homme-femme sur la conduite. Ben si, c’est qui qui fait Sam chez vous après une soirée? Chez nous, c’est moi, mais de toute façon, c’est moi qui conduis par défaut, 95% du temps. Bref.

Je précise que mon homme fait Dry January en mode tout ou rien. Soit on ne boit pas une goutte d’alcool tous les deux pendant tout janvier, soit… rien. Nous avions fait Dry January y’a deux ans. Avec succès. Tenté l’an dernier. Avec moins de succès : je m’étais dit qu’un petit apéro au punch chez les voisins, lors d’une de mes venues en solitaire à Tho-Fou, ben c’était pas grave. Mode « demain, je recommence ». Sauf que non, discussion « tout ou rien », Dry January terminé, ouvrons les vannes, enfin… les bouteilles. Eh, on avait tenu une semaine de Dry January quand même hein.

L’autre défi de janvier proposé par mon ainée : mois végétarien. Plus précisément, pas d’achats de viande ou poisson : si on est invité, on fera pas nos chieurs. J’adhère total à l’initiative, ça ne me demande plus aucun effort. Surtout après la ventrée de viande et produits de la mer des fêtes. Les gamins m’ont dit qu’ils essaieront de le faire à la cantine aussi. Chapeau bas, c’est pour eux que ce sera le plus compliqué je pense.

Hors de question là tout de suite

Niveau individuel en janvier, je n’envisage pas de nouvelles résolutions vertes.

Avec la température, la météo et la nuit, pas vraiment le moment de prendre des décisions du genre : « pour tous les trajets de moins de 2km, je les fais à pied ». Ah oui, à pied hein, parce que le vélo, malgré mon enthousiasme en septembre, ben, plouf. Nada. Heureusement que je ne me suis pas précipitée pour acheter un vélo électrique. Car pour l’instant, je n’en aurais pas l’usage!!! Entre ce qu’on imagine à un instant T, et ce qui se passe réellement, ouch, il peut y avoir une légère différence…

Ou des résolutions du genre « je n’achèterai plus de pâte brisée ou pizza ou feuilletée toute faite, je ferai tout maison ». Enfin « nous ferons tout maison ». Alors, ça m’arrive de faire de la pâte brisée maison, sur un malentendu, avec un peu d’élan, hop, je sors le robot, la farine, du gras, j’étale, hop, une quiche. Mais ce n’est pas la majorité du temps. Et avec le passage de la famille pendant les vacances, les pâtes toutes faites ont fait partie des solutions rapides qu’on est plus que jamais content de trouver, surtout les feuilletées. Vous avez déjà fait de la vraie pâte feuilletée maison? Ça prend vraiment du temps! Donc vacances, mode « pâtes-achetées-toutes-prêtes » et ouh… grosse flemme en janvier de prendre ce type de résolution.

Y’a aussi : « Je prendrai des douches courtes de 4 minutes, sans chauffer la salle d’eau au radiateur soufflant ». Bonne idée avec mon enthousiasme actuel, où ma douche brûlante dans le sauna que devient la salle de bains est un moment de ressourcement attendu.

Ou « je n’utilise que des mouchoirs en tissu ». Avec le rhume que je me tape, le nez qui coule, les yeux larmoyants, à éternuer 82 fois par heure, nan, définitivement, j’aime bien les mouchoirs en papier que je peux jeter. Bouark.

Petits plaisirs de janvier : reflets, légumes rôtis au four (potimarron, marrons, champignons), verrine colorée et végétale pour l’apéro (betterave et fromage frais, avocat et roquette mixée).

Déjà, poursuivre, et garder les bonnes habitudes

Alors, j’accepte que janvier ne sera pas un mois de grand changement. On va déjà conforter les bonnes habitudes qui existent, reprendre un rythme. Et s’accrocher à ce qui est là, tout de suite : le plaisir.

L’importance du plaisir immédiat

Quel est le ratio effort / retour plaisir immédiat de telle ou telle habitude? Nous sommes humains! Prendre de bonnes habitudes, pour ses économies, pour sa santé, pour la planète, pour tout, n’est durable que si notre intérêt immédiat y trouve son compte. Sinon, on tient un peu, et au premier coup de mou, au premier changement de contexte, l’habitude disparaît.

Par exemple : je n’ai pas idée de ne pas me laver (en tout cas, pas plus d’une journée d’affilée), pour deux raisons majeures : ma douche est un moment agréable ET si je n’en prends pas, je ne me sens pas très propre et c’est une sensation désagréable. Idem pour se laver les dents : ce n’est pas un geste que j’apprécie particulièrement, mais si je ne le fais pas, je déteste le résultat…

Or les habitudes vertes, toutes celles qu’on nous serine à longueur de sites de conseils, sont peu nombreuses à offrir un plaisir immédiat, ou un inconfort à court et moyen terme si on ne les applique pas. Faire ses courses en vrac offre peu de plaisir (faire les courses tout court d’ailleurs, pour ma part), voire donne des tâches supplémentaires. Sauf si c’est un plaisir pour vous de voir vos bocaux de vrac bien rangés et remplis. Je le cite, car j’ai parfois cette joie esthétique fugace en regardant mes bocaux (mais sinon je vais très bien, presque, je vous rassure). Et ça offre éventuellement le plaisir d’avoir des poubelles plus légères… Bof hein?

En termes de plaisir immédiat, je trouve que l’alimentation est un moyen majeur de s’en offrir : un repas maison, ou une nouvelle recette, à base de produits frais. Pour savourer le résultat d’une séance de cuisine, y’a pas besoin d’attendre la réduction des taux de CO2 dans l’atmosphère en 2030 ou l’amélioration du taux de nitrates et phosphates dans les cours d’eau bretons. Ça me motivera même peut-être pour faire quelques pâtes brisées maison! Et c’est encore plus profitable quand c’est quelqu’un d’autre qui a cuisiné (mon homme, mon ainée, la cafétéria Biocoop…).

Ne pas se laisser le choix

L’autre manière d’avoir ou de garder des bonnes habitudes, c’est de ne pas avoir le choix : s’il n’y a que du savon dans la douche, ben chacun.e se lavera au savon. S’il n’y a que des cotons lavables pour se démaquiller, ben chacun.e les utilisera puisqu’il n’y a pas de cotons jetables. S’il n’y a pas d’essuie-tout, chacun.e utilisera les éponges ou les torchons présents.

Ce type de situations repose sur la détermination de s’en tenir à sa liste de courses… ne pas racheter de cotons jetables, de produits douches en flacons, d’essuie-tout. L’effort est limité dans le temps : celui des courses. Et il est limité en charge mentale : c’est plus facile de ne pas acheter ces produits, que de penser à prendre les sacs pour les courses en vrac par exemple. Une fois que le geste est en place, c’est donc relativement facile de s’y tenir.

Aborder le sujet sous l’angle de la distraction

En ces temps propices à l’hibernation, visionner un (bon) film ou une (bonne) série est une activité qui fait plaisir, au chaud chez soi. Je vous recommande le dernier opus de Netflix, qui fait un tabac et défraye la chronique « Don’t look up ». C’est une fiction, un film, un moment plaisant, porté par de grands acteurs : Léonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Meryl Streep, etc. Vous pouvez le regarder au premier degré, vous laisser porter par l’histoire. Ce n’est pas un documentaire catastrophiste, ou blindé de chiffres. Ensuite, seulement si vous en avez envie (ok, c’est difficile de faire autrement…), vous pouvez réfléchir à sa signification et à l’allégorie de la catastrophe climatique… Et j’insiste : contrairement à un documentaire, j’ai passé un bon moment de distraction!

Et vous, janvier toutes voiles dehors, tambour battant, ou en mode hibernation, moteur ronronnant?

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