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Pénurie et sécheresse

18/05/2022 | Alimentation, Au quotidien, Home et cultures

A moins que la météo ne change durablement vers la pluie, l’été sera sous le signe des alertes sécheresse et des restrictions d’eau. Et nous savons que si la météo change, nous la maudirons, car nous aimons bien ce temps chaud et sec pour nos activités et notre moral!

Nous pouvons chacun apporter notre pierre à l’édifice, ou plutôt notre goutte d’eau à l’océan, pour limiter les dégâts de la future sécheresse… Bien sur que les industries, les collectivités, les entreprises doivent massivement faire leur part. Ça, c’est aux instances dirigeantes de prendre les arrêtés et les décisions nécessaires. J’ai donc bien conscience qu’à l’échelle individuelle, il s’agit bien d’une goutte d’eau dans l’océan. Mais si tout le monde s’y met…

Limiter notre consommation

La première chose est de limiter notre consommation d’eau individuelle. Lors d’une sécheresse déjà présente ou à venir bien sur. Mais tout au long de l’année, c’est vrai aussi…

Équipements techniques

Si vous avez constaté des fuites chez vous, c’est le moment urgent d’y remédier. Un robinet, une chasse d’eau… Les économies d’eau permises par les réparations feront du bien à la planète… et à votre porte-monnaie.

Il est possible d’équiper les robinets d’embouts mousseurs (et économiseurs). Ou si vous êtes en travaux neufs, de prévoir que les robinets aient des butées pour passer en débit maximal. Je ne dis pas de changer les robinets s’il n’y en a pas besoin par contre. D’un point de vue global environnemental, c’est souvent une hérésie de changer des équipements qui fonctionnent encore, uniquement pour des raisons d’économies de ressources…

Si vous avez des chasses d’eau un peu anciennes, un bloc (demi-parpaing, brique) dans le réservoir permet d’en réduire le volume. Juste que je trouve difficile, surtout quand on habite en immeuble, de trouver une brique… Du coup, dans les locations que nous avons eues par le passé, dans des immeubles pas toujours très jeunes, je coupais tout simplement une bouteille en plastique à une hauteur juste sous le niveau de remplissage du réservoir, et je la posais, pleine dedans (en la remplissant hein, sinon elle flotte!). Le volume utilisé par la chasse d’eau était réduit (l’eau stockée dans la bouteille y restait), mais les échanges entre l’eau de la bouteille et le réservoir étaient possibles au repos, pour éviter l’eau toute verte ou dégueu dans la bouteille.

Micro-gestes

Pour les économies d’eau, on tombe dans les « micro-gestes », qu’il faut multiplier pour avoir un impact.

Ouvrir le robinet « à moitié » : pas besoin d’ouvrir un robinet brutalement en grand pour se laver les mains ou les dents. Et en plus, celui ou celle qui fait le ménage des miroirs, des plans de travail, voire du sol, vous en sera reconnaissant.e… Ben oui, un robinet qui n’est pas ouvert en grand éclabousse beaucoup moins!!

Couper le robinet, lorsque vous êtes dans la douche, au lavabo, ou à l’évier. Regardez le nombre de fois où de l’eau coule pour… rien. Pour le bruit, par flemme de fermer le robinet lors du savonnage, que sais-je…

Limiter notre temps sous la douche, tout un programme… C’était l’un des enseignements du jeu Ma Petite Planète… Quatre minutes sous la douche, huit si vous prenez votre shampooing avec les cheveux longs.

Et ne me répondez pas « Nan, mais évidemment que je fais déjà ça moi! J’y passe pas ma vie, sous la douche! Trois minutes et hop j’ai fini! Flip flap, efficace!! ». Non, ne me répondez pas ça… Vérifiez! Prenez un sablier, prenez un chrono (les smartphone ont tous cette fonction!), ou bien mettez de la musique et regardez combien de titres défilent pendant votre douche. Puis ajustez. Je vous promets que le temps défile plus vite que ce que l’on croit… Et que nous sommes donc nombreux à avoir une marge d’économie sur l’eau de notre douche…

Faites tourner vos machines à laver et lave-vaisselle en cycles économiques ou courts, si vous ne le faites pas déjà. Vérifiez vos notices, histoire de choisir le cycle le plus économe en eau.

Si vous avez l’habitude de laver votre voiture au jet devant chez vous, abandonnez définitivement cela… Sans parler du fait que ce sera de toute façon interdit par les arrêtés sécheresse. Pour plusieurs raisons : vous consommez davantage d’eau qu’un système de lavage automatique. Et surtout, vous polluez inévitablement… En effet, l’eau qui s’écoule de votre site de lavage a de fortes chances de finir directement dans un cours d’eau, via le réseau d’eaux pluviales, qui ne passe pas par les stations d’épuration!! De plus, selon votre lieu d’habitation, même si les eaux salies par le lavage de votre voiture rejoignent une station d’épuration, les pollutions récupérées ne sont pas celles que la station traite le mieux. Encore une fois, allez dans un endroit dédié au lavage des voitures, qui est équipé de systèmes de dépollution idoines.

Récupérer

L’autre moyen est de récupérer l’eau, pluviale ou du robinet. Et de l’utiliser « une deuxième fois », plutôt que de la laisser rejoindre directement les tuyaux.

L’eau de pluie

Cela vous concerne si vous habitez un logement individuel, disposant d’un bout de jardin. Installer un récupérateur d’eau de pluie sur une gouttière est une opération simple, et valable. L’eau récupérée vous permet alors très simplement d’arroser les plantations qui en ont vraiment besoin (donc pas le gazon!!) : le potager, les arbustes de haie s’ils sont jeunes, les plants qui fructifient, les plantes d’intérieur… Arrosez tôt le matin ou en fin de soirée, pour que l’eau apportée profite vraiment aux plantations.

L’eau du robinet et les bassines

J’ai toujours vu chez mes grand-parents des bassines ou cuvettes dans les lavabos et les éviers. L’eau récupérée allait au jardin. C’était du bon sens paysan un peu radin, soit. Ben revenons-y parfois, au « bon sens paysan un peu radin »! C’est très simple à faire dans la cuisine : lorsque vous lavez vos légumes, vos fruits, faites-le dans une bassine ou une cuvette. Perso, j’utilise le bac de mon essoreuse à salade! Et lorsque c’est fini, allez répandre l’eau dans le jardin.

Plus difficile à mettre en oeuvre, mais super valable en termes de récupération : l’eau froide du début de la douche. J’ai installé dans nos douches, soit un joli broc ancien, soit un grand seau à ménage (c’est vachement moins glamour…), pour récupérer l’eau froide du début de la douche, en tout cas pour les frileux qui prennent une douche chaude même quand il fait beau. Chez nous, vu la disposition des tuyauteries, ça fait vite 5-6 litres par douche, que je répands encore une fois dans le jardin, pour l’instant.

L’aberration des chasses d’eau potable…

Il est aussi possible de garder cette eau pour les chasses d’eau : au lieu d’appuyer sur le bouton, vous versez assez rapidement l’eau récupérée de la douche dans la cuvette des WC. Ça remplace la chasse d’eau… et ça économise donc de l’eau!! Evidemment, si vous en êtes déjà aux toilettes sèches, pas besoin de ça, arrosez donc votre jardin!

Au final, eau finale…

Même en cumulant le tout, c’est pas grand-chose, c’est sur. A l’échelle des problèmes d’eau, locaux, et encore plus mondiaux. On est en plein dans la fable du colibri! On peut se dire que ça ne sert pas à grand-chose et continuer comme si de rien n’était. Ou agir, chacun à notre échelle… et si ce n’est pas pour la planète, le faire au moins pour notre porte-monnaie!

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